Pari.. risqué? [Libre]

|hum. Comme on dit... qui m'aime me suive :roll:

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23h30.

C'était dingue. Complètement dingue. Tout simplement fou, stupide, irréfléchit. Digne d'une bande de Poufsouffle attardés. Pas d'elle.

Voila ce que lui soufflait sa conscience torturée. Ses préjugés infondés. Les idées débiles auxquelles elle avait pour habitude de s'attacher. Idées toutes faites..

Ce n'était PAS son genre. Alors bon sang, que faisait elle là?

...

-

Il n'est guère prudent de se promener seul dans un cimetière, à une heure si tardive. Si ce conseil peut sembler avisé dans le monde des Moldus, combien plus chez les Sorciers! Fantômes, loups garous et autres monstres innommables y sont, après tout, bien plus que de vulgaires légendes bonnes à effrayer les plus jeunes. Plus vrais qu'on ne le souhaiterait, ils peuvent surgir de n'importe où, n'importe quand, et constituent une menace aussi réelle qu'importante

.-

Et pourtant.. A cette heure avancée de la nuit, une ombre bien différente de celles de ces créatures faisait pourtant fi de tous ces conseils avisés. Le pas sûr mais le regard plus qu'attentifs, Maëlis Clivert s'apprêtait en effet à passer l'immense grille censée protéger le cimetière de toute visite impromptue, ses grands yeux bleu-gris furetant dans le moindre recoin accessible. Il ne fallait tout de même pas que quelque chose lui tombe dessus à l'improviste...

Cherchait-elle là quelque chose de précis?

On a tous besoin de se recueillir sur la tombe de ses morts à un moment ou à un autre. Une envie incongrue, parfois provoquée par la curiosité... D'autre fois, un simple besoin de se sentir proche du défunt, de l'âme perdue.. le désir de la retrouver, d'une manière ou d'une autre. De la ramener peut-être..

ça, ça lui était arrivé, une fois. Une seule et unique fois. Un jour d'hiver, glacé, sombre. Peu de temps après "Sa" mort. Mort qu'elle n'avait pas supportée. Mort qu'elle n'avait jamais pu accepter. Elle était alors âgées de six ans. Le coeur déchirée, elle était venue là, pour se recueillir sur cette tombe, la frapper de toute les maigres forces de ses bras encore frêles, lui hurler sa rancoeur, sa peine.. Mais ça ne l'avait pas ramené. Alors elle avait juré, juré qu'elle ne bougerait pas de là tant qu'il ne se relèverait pas. Et elle s'était endormie, pour ne se réveiller qu'à la nuit tombée...

A ce souvenir, un frisson la parcourut. Inconscience. Elle avait eu de la chance, cette fois là.

Mais était-ce réellement une telle raison qui l'avait poussée ici une seconde fois, lorsque d'autres profitent béatement, au même instant, des limbes accueillantes d'un sommeil réparateur?

Non.
Sa raison était bien différente cette fois. Sans doute moins étrange également, mais surtout, bien peu digne de la sage élève de Serdaigle, incroyablement réfléchie, qu'elle aurait du pouvoir se venter d'être. Puérile également, sans doute. Et cette raison tenait en... quatre lettres. Quatre lettres qui, pour un jeune de son âge, étaient synonyme d'obligation, et interdisaient que l'on revienne sur sa parole. Pari.

Quoi? Vous trouvez ça drôle? Et bien, c'était très loin de l'actuel état d'esprit de la jeune fille concernée. Les sourcils légèrement froncés, elle écouta le grincement provoqué par les grilles se répercuter et résonner, troublant désagréablement le lourd silence. On entendait, à part lui, que le sifflement du vent passant entre les tombes trop serrées les unes par rapport aux autres. Maëlis déglutit. Une heure. Elle devrait rester ici pendant une heure. Dans cette ambiance pesante, presque inquiétante. Elle, ne pouvait se rassurer en se disant que rien ne lui arriverait. Au contraire, elle était cruellement consciente du fait que tout pouvait justement arriver à cet instant précis. S'efforçant d'aficher un visage neutre, inaccessible, elle fit quelque pas dans l'antre des morts, tentant de repousser au loin le désir de fuite qui lui étraignait douloureusement l'estomac. Outre cela, elle espérait désespéremment avoir la chance de tomber sur un quelconque élève aussi inconscient qu'elle plutôt que sur n'importe quoi d'autre...

Il y avait un banc non loin. Ou plutôt, une sorte d'amas de planches de bois, semblables, si l'on essayait vraiment d'y croire, à un banc. Maëlis faillit en rire de dépi. Sa baguette bien cachée à l'ombre de sa poche, devait certainement s'être incrustée dans sa chair tant elle la serrait. Cependant, l'idée même de la lâcher un instant pour se rendre compte des marques rouges qui striaient la douce peau pâle de sa paume n'était même pas.. envisageable. Les choses auraient sans doute été différentes si elle avait choisit d'elle même de se rendre dans ce lieu obscur. Evidemment. Elle s'y serait préparée mentalement pendant.. un bon mois, mettons, et n'aurait eu aucun risque de voir sa volonté flancher. Mais là... Un frisson léger lui parcouru l'échine. Elle s'assit, crispée, sur son semblant de banc, croisant les doigts pour que cette heure passe vite. Le plus vite possible.

23h35.

A peine croyable. Non, cette aiguille devait forcément tourner au ralenti.

[ Je t'aime alors ]

I

l est 23 heures. Bientôt plus d'une heure que la jeune Candyce devrait être endormie et ne devrait plus penser à rien.Bientôt plus d'une heure qu'elle devrait revivre la mort de sa mère. Mais, ce soir-là comme beaucoup d'autres, elle ne s'endormit pas, ou plutôt ne voulu pas s'endormir. Elle était assise au bord de la fenêtre, les jambes croisaient et le regard projetait au loin, elle ne savait pas exactement où... Son regard sortait de Poudlard, elle en était sûre. Elle pensait à Alexis, et à son père. Elle avait réussi à chasser les penser qui la rattacher à sa mère pendant un cours instant. Elle ferma les yeux et revit la mort de sa mère encore et encore. Elle les rouvrit, laissa échapper une larme de faiblesse et d'impuissance. Elle se tourna près de son lit, à côté, il y avait Penny qui dormait malgré tous. Candyce admirait cette fille, elle était tellement forte par rapport à elle... Elle regardait le dortoir des filles endormie. Il manquait une fille, Maëlis Clivert. Une de ses amis. Elle avait du sortir faire un tour. Candyce regardait toujours au loin et pensa à sa mère qui la hantait. Elle décida d'aller au cimetière. Pourquoi faire ? Sa mère était enterrée en Irlande, pourquoi aller à sa cimetière ? Elle n'en savait rien, mais se soir-là, elle se décida d'y aller.

Elle marcha longuement dans le château en espérant que les préfets ne la voiraient pas, mais de toutes façons, elle était préfete. Elle arriva devant la grande porte du château qui lui avait servi mainte et mainte fois à se changer les idées. Elle arriva dans le parc. Elle marcha puis sorti enfin du château. Les rues était désertes, il n'y avait personnes. Candyce était un peu apeurée, mais ne le montrait pas, son visage était fermée, et vide de toute émotions. Personne ne pouvait lire en elle. Personne sauf eux. Elle allait perdre son père et elle en était consciente même trop. Elle pensait à lui chaque minutes de sa vie, tout comme elle pensait à Alexis... Malgré tous ses problèmes, elle était amoureuse. Mais à quoi bon penser à tous ça ? Elle l'aimait, lui ne savait pas se qu'il éprouvait ou bien il le cachait... Elle ne le savait toujours pas. Elle arriva enfin au cimetière.

Elle regarda autour d'elle pour voir si il n'y avait personne. C'était désert. Il n'était que vingt-trois heures quinze. Elle ouvrit la grille avec lenteur et douceur. Elle s'avança doucement et alla sur une tombe n'importe laquelle. Elle regarda la ciel et vit une étoile brillait, c'était celle de sa mère. Son père lui avait toujours dis que l'étoile qui brillait le plus était la sienne, elle brillait énormément. De là haut, elle veillait sur Candyce, et la surveillait malgré qu'elle ne puisse rien faire à tous se qu'il lui arrive. Candyce n'était pas aussi forte que se que croyait Alexis et Igor. Comme ils lui avaient dis, il fallait qu'elle puise sa force chez les autres, mais les personnes qu'elle avait autour d'elle étaient aux aussi affaibli par tous se qui se passait... Alors que faire réellement ? Elle n'en savait rien, strictement rien. Elle regarda la tombe sur laquelle il n'y avait aucun nom... Elle ne savait pas qui c'était exactement. Mais elle se recueillie pour sa mère. Elle regardait cette étoile. Le temps passait lentement, elle entendit du bruit et vit une ombre au loin , se dirigeait vers le banc. Candyce toucha sa baguette, elle la sortie, s'avança silencieusement, tel un loup dans la nuit, et remarqua que l'ombre n'était qu'autre que Maëlis. Elle se mit face à elle. Maëlis eut un petit surceau puis sourit. Candyce s'assit de l'autre côté du banc. Elle regarda Maëlis d'un air interrogateur et lui dit :

- ça va toi ? Qu'est-ce-que tu fais ici.

Elle lui sourit, en sachant qu'elle allait lui reposer la question après.

Maëlis n'avait pas bougé depuis qu'elle s'était assise. A vrai dire, si le temps lui avait semblé long, il fallait bien avouer qu'elle... n'était même pas là depuis dix minutes. Le visage figé, sans expression, elle était quasiment semblable à une statue, les couleurs sombres de ses vêtements lui permettant, autant que faire se peut, de passer inaperçu au sein de cet étrange décor. Elle tiqua en entendant un bruit proche d’elle. Trop proche, même. Les doigts crispés autour du bois de sa baguette, elle n'attendait que LE mouvement de trop pour lancer un sortilège. Eh bien oui. La meilleure défense n'est-elle pas l'attaque, après tout?

Ses instincts de Serdaigle, déjà bien malmenés par les idées "anti-réfléchies" qui l'avaient poussée dans ce guêpier, revenaient pourtant en force à ce même instant, lui intimant de rester calmement assise, et de ne pas prendre de risque inconsidéré. Analyser la situation, agir en conséquence.

Oui.. mais si la "chose" qu’elle avait entendu bouger l'attaquait maintenant, elle n'aurait le temps de se défendre que s'il prenait les devants, non? Et puis zut! Elle tournait en rond, là.
La jeune fille soupira, toujours silencieuse, décidant que finalement, réagir en fonction de ce qui se passerait était la meilleure chose à faire.

Scannant les alentour de son regard perçant, elle finit par apercevoir les origines du bruit. Eclairé pendant un instant par les rayons blafards de la lune, la silhouette avait tout de celle d'un humain, et avançait tranquillement vers les tombes. Au dernier moment, elle bifurqua, apparaissant d'un seul coup au "grand jour", et Maëlis ne put retenir un léger sursaut en la voyant se planter devant elle.

ça va toi ? Qu'est-ce-que tu fais ici?

Soupir de soulagement.

May se pencha légèrement en avant, appuyant ses deux coudes sur ses genoux, les épaules secouées d'un rire contenu. C'était une élève. Et Candyce, en plus ! Cette dernière lui lançait justement un regard interrogateur, attendant une réponse à sa question.. qui avait parfaitement lieu d’être.

Bon sang ! Tu m’as fait une de ces peurs ! J’imaginais déjà tout un tas de trucs monstrueux et.. enfin bref.

Elle secoua la tête de droite à gauche, les lèvres encore étirées en un léger sourire amusé.

Euuh c’que je fais là ? Vraiment rien d’important, j’ai juste..

Elle ravala ses mots lorsque, relevant la tête, elle aperçu le visage de Candyce. Aucun signe de peur ou d’inquiétude, aucune larme, non. Mais elle semblait marquée par une profonde tristesse.
Cela rappela à Maëlis qu’elle ne l’avait plus vu sourire autant qu’avant depuis un moment. Elle s’était souvent questionnée à ce sujet, sans pour autant oser poser directement la question à la jeune fille.

Mais.. toi ? Qu’est-ce qui t’amène ici à une heure pareille ?

Son ton s’était fait beaucoup plus calme, la vague d’euphorie causée par la surprise ayant disparu aussi vite qu’elle était apparu.

M

aëlis avait eut un surceau en voyant se poser devant elle une jeun serdaigle qu'elle cotoyait tous les jours. Que venait faire Candyce ici ? Personne ne le savait. Son visage était en aucun cas submergé de larme, non, elle ne pleurait pas. Son visage ne retenait aucune émotions. Plus rien. Elle ne pensait à rien. Si peut-être à ses parents. Elle regarda le ciel, ou plutôt l'étoile, cette étoile. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus passé de temps avec Maëlis et ne savait rien de ce qu'il c'était passé durant ces derniers jours. Enfin Maë lui avoua alors qu'elle ne savait pas ce qu'elle était venue faire ici. Eh bien au moins elles seront deux ! Candyce rangea sa baguette. Elle regarda la lune. C'était la pleine lune. Les loups garous pouvaient être partout, mais elle n'était pas affrayée, loin de là. Et puis, mourir ne lui faiait plus peur maintenant.

Cela faisait plus de cinq minutes que Candyce regardait Maëlis mais aucun son ne sortait... Pourquoi ? Elle ne savait pas vraiment comme tous lui dire. Elle s'asseya à côté d'elle et sourit de force. Oui, elle n'était pas bête et avait tout à fait comprit que son amie avait vu sa tristesse. Et, elle devrait tous lui die en cinq minutes... Tous. Candyce remonta dans sa mémoire. Elle était extremement fatiguée combien de temps cela faisait-il qu'elle ne dormait pas la nuit ? Ou à peine une heure avant de revivre ce cauchemar ? Combien ? Plus d'une semaine. Elle ne savait pas exactement comment elle faisait pour tenir encore debout, mais elle était là, à côté de Maëlis.

Elle aurait tellement aimé se retrouver en Irlande, sur la tombe de sa mère, au lieu d'être venue ici, se recueillir, sur une tombe inconnue pour sa mère. Mais, vraiment, pourquoi n'était-elle pas restée au chateau au chaud dans son lit ? Elle ne savait pas. Elle regarda maëlis et lui dit :

- Je suis ici pour me recueillir, sur une tombe inconnue, pour ma mère. Elle n'est pas enterrée ici, mais en Irlande. Et puis de toute façon, il faut bien que j'occupe mes nuits, je ne dors pas.

Cette réponse surprit Maëlis. Oui, personne dans le dortoir savait qu'elle restait éveillée le soir mis à part Pénny et Maë maintenant. Le rôle de Préfete lui allait à merveille finalement. De toute façon sa l'occupait. Bref, elle leva la tête. L'étoile n'y était plus. Sa mère avait disparue du ciel, pour apparaître autre part où on avait besoins d'elle telle un ange gardien.

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